Arrêter l’artificialisation des sols, permettre une agriculture locale et durable, changer de mentalité, ne pas toujours vendre « au plus offrant »…
La publication d’une lettre ouverte par des associations liées au monde agricole (Canopea, Natagora, la Ceinture Aliment-Terre liégeoise et Terre-en-vue) qui dénonçaient la vente au plus offrant de terres agricoles du CPAS de Liège avait accompagné une question en commission de Veronica le 16 mai dernier.
Interrogé à nouveau ce 12 septembre, le ministre lui a annoncé la création d’un droit de préférence dans le cadre duquel la Région se profilerait comme un acheteur préférentiel des terres qui sont mises en vente. Reste à décider si ce droit de préférence s’appliquera uniquement aux terres agricoles qui sont agricoles au plan de secteur ou à toutes les terres cultivées aujourd’hui et qui appartiennent au secteur public ? Par exemple, parmi les terres mises en vente par le CPAS de Liège, certaines ne sont pas agricoles au plan de secteur. Si elles sont cultivées de fait, elles ne sont pas agricoles de droit. Pour nous, elles devraient être aussi concernées par ce droit de préférence.
Le ministre a semblé aussi ouvert à l’inclusion des fabriques d’église (grands propriétaires de terres cultivées) dans ce processus de droit de préférence.
Sur la question du prix des terres, Veronica a insisté sur le fait qu’il fallait aussi réussir le pari de na pas léser les CPAS (ou d’autres opérateurs publics) qui ont besoin de moyens pour leurs missions, d’autant que les acteurs privés ne se voient imposer aucune condition.
Enfin, les services régionaux travaillent à une base de données des terres agricoles, un inventaire des biens publics qui devrait être disponible fin 2023.
Présidente de la commission de l’aménagement du territoire et de l’agriculture, Veronica reste très attentive aux suites de ces avancées dans la protection de nos terres cultivées.
La question de Veronica en commission ce 12 septembre 2023 : https://www.youtube.com/live/675MZ9rVgjM?si=KLN3T-_Uzr0SjJtN&t=30773
