Les écologistes étaient présents aux côtés de la société civile lors de la manifestation pour la préservation des terres agricoles autour de l’aéroport.
Dans la foulée, Olivier Bierin a interrogé le Ministre des Aéroports Adrien Dolimont au sujet des nuisances sonores ainsi que des dépenses publiques qui lui sont allouées.
Sur le terrain comme sur les bancs du Parlement, le combat continue !

Sous le béton, nos oignons : préservons les terres agricoles !

À l’occasion de la journée internationale de luttes paysannes, de nombreux collectifs se sont rassemblés le 16 avril à Bierset le long de terres cultivables destinées prochainement à accueillir des hangars, en plantant oignons et patates : « Sous le béton, nos oignons ! ».
L’accès à la terre pour les agriculteurs et les agricultrices en Belgique est un enjeu majeur auquel les pouvoirs publics doivent répondre. Artificialiser des terres arables ne fait qu’empirer le problème !

Réduire les dépenses publiques allouées à l’aéroport de Liège

Ces dernières années, les subventions publiques attribuées à Liege Airport s’élevaient annuellement à un peu plus de 30 millions d’euros. En parallèle, les bénéfices avant impôt évoluaient de 9 à un peu plus de 18 millions, tandis que les dividendes distribués variaient de 2 à un peu plus de 5 millions.
On le voit, sans subventions publiques, l’aéroport serait structurellement en perte. Néanmoins, le bénéfice augmente et pourrait permettre de diminuer les dépenses publiques allouée par la Région Wallonne à l’aéroport.
Pour les écologistes, dans une logique de bonne gestion des ressources financières de la Région, mais également de désinvestissement des énergies fossiles, cette initiative présenterait un caractère d’intérêt général évident !

On peut également constater que les bénéfices de l’aéroport sont, de ce fait, artificiels et maintenus par les subventions publiques. Si trois quarts de ceux-ci retournent dans le giron public, et en Wallonie, via NEB et la SOWAER, un quart est attribué à l’actionnaire privé, les Aéroports de Paris, et sort de Wallonie pour partir en France, sans que l’on ait réellement pu percevoir la plus-value de ce partenaire dans la stratégie de l’aéroport ! Pour les écologistes, il n’est pas acceptable que de l’argent public alimente les caisses d’un opérateur privé français, et il serait intéressant d’évaluer la plus-value réelle de cet actionnaire.

Nuisances sonores : un suivi rigoureux

En Commission, Olivier Bierin a également insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux du groupe de travail technique chargé d’accompagner la société de gestion de l’aéroport de Liège afin d’évaluer les nuisances sonores et d’identifier les pistes de solution pour les limiter.
Ce Groupe de travail technique est mandaté pour l’examen des réductions du bruit, l’évaluation globale des réseaux de sonomètres ou encore le renforcement de l’efficacité de l’arrêté-sanction en vue d’améliorer sa mise en œuvre.
Un travail primordial pour les riveraines et les riverains de l’aéroport qui souffrent au quotidien des nuisances sonores qu’il engendre !