Pour Ecolo, il est impératif de protéger à la fois la santé et la qualité de vie des riverains, protéger le climat, et protéger les emplois liés à l’aéroport. Les trois vont ensemble. Après l’accord intervenu au Gouvernement sur le permis unique, les écologistes liégeois tracent les axes de travail des prochains mois et années à cet égard.

Pour Veronica Cremasco et Olivier Bierin, députés wallons et coprésidents Ecolo pour l’arrondissement de Liège, « Cet accord sur le permis est le fruit d’un compromis, et comme tous les compromis, il est insatisfaisant à bien des égards. Mais il permet deux avancées majeures, à savoir l’instauration du principe d’une limite au développement de l’aéroport, et la suppression progressive des avions les plus bruyants. De plus, le permis n’est pas l’alpha et l’omega fixant le cadre légal relatif aux activités de l’aéroport. D’autres leviers existent pour poursuivre la diminution des nuisances, et nous comptons bien les activer. »

Dans les prochains mois, plusieurs dossiers devront revenir sur la table du gouvernement et du parlement.

Le réseau de sonomètre doit être renforcé, afin de mieux couvrir la zone nord-est, désormais concernée par plus de 30 % des décollages. L’arrêté sanction doit aussi être revu afin de mettre en place un système crédible et efficace. À ce stade, il existe tellement de dérogations, et les amendes sont tellement faibles, qu’il n’a aucun impact réel sur les compagnies.

Concernant la mobilité, Salvatore Falcone, échevin Ecolo à Grâce-Hollogne, indique « Les routes et échangeurs autoroutiers autour de l’aéroport sont déjà saturés. Il est impossible de développer encore fortement l’aéroport, il va s’auto-étrangler. Et construire de nouvelles routes n’y changerait rien, le réseau est structurellement surchargé. Par contre il faut renforcer l’offre de transports en commun et de mobilité active pour les travailleurs de la zone, et questionner le développement de la zone d’activité économique autour de l’aéroport et notamment l’occupation des parcelles qu’il reste à lotir. »

Dans ce contexte, il sera nécessaire de s’opposer au projet Weerts, pour éviter la bétonisation inutile de nombreux hectares, l’envoi de centaines de camions supplémentaires sur des axes déjà saturés, et une menace sur la recharge en eau d’un aquifère.

En conclusion, pour Ecolo, seul parti, majorité comme opposition confondues, à s’être battu pour imposer des limites à un développement anarchique et démesuré des activités de l’aéroport de Liège, c’est uniquement en intégrant les défis climatiques et environnementaux qu’il sera possible de préserver les emplois liés à l’aéroport.