Les inondations qui ont ravagé de nombreuses communes de notre province en Juillet ont eu des conséquences dramatiques sans précédent. 38 personnes ont perdu la vie et des milliers de sinistrés doivent aujourd’hui repartir d’une page blanche. Ces inondations ont démontré une nouvelle fois l’incroyable solidarité existante au sein de notre population, mais la route est encore longue pour toutes ces personnes sinistrées. Par ailleurs, la quantité de déchets emportés par le courant et déversée dans la nature est un désastre écologique.

Selon le WWA, cet épisode extrême a été rendu jusqu’à 9 fois plus probable par le réchauffement dû à l’activité humaine. « Le changement climatique a accru la probabilité mais également l’intensité » d’après le pilote de cette étude. La multiplication des précipitations est une conséquence attendue du réchauffement.
De nombreux questionnements ont émergé sur la gestion de cette catastrophe, c’est pourquoi il est nécessaire de comprendre les éventuels dysfonctionnements dans cette gestion tout en envisageant des améliorations dans la prévention et le secours aux victimes.

Dans ce cadre, le Parlement Wallon a voté lors de sa rentrée la mise en place d’une commission d’enquête chargée d’examiner les causes des inondations, d’évaluer la gestion au moment de ces inondations et de formuler, sur la base de ses travaux, des recommandations permettant de répondre aux défis liés aux causes et à la gestion des risques d’inondation dans un contexte d’adaptations climatique. « La commission d’enquête sera ainsi chargée d’analyser l’ensemble de cette situation dramatique de façon systémique, depuis l’ampleur des précipitations, les outils de prévisions météorologiques, le fonctionnement des systèmes d’alerte et d’information, jusqu’à la gestion des infrastructures et la gestion de crise en termes d’évacuation et de secours. Il s’agira aussi, en amont, d’analyser les causes en lien avec les réalités et enjeux climatiques, environnementaux et d’aménagement du territoire et d’en tirer les enseignements, alors que de tels épisodes climatiques extrêmes risquent de se multiplier à l’avenir. » indique le chef de groupe Ecolo au Parlement Wallon, Stéphane Hazée.

Les quatre commissaires écologistes qui siégeront au sein de cette commission d’enquête seront les deux députés wallons liégeois Olivier Bierin et Veronica Cremasco ainsi qu’Anne Kelleter, issue de la circonscription verviétoise et Stéphane Hazée. Pour Olivier Bierin, député liégeois, originaire de Verviers,  “il est nécessaire d’examiner notamment les dysfonctionnements potentiels dans la circulation des informations, la gestion de crise en cas de catastrophes telles que ces inondations, la gestion des infrastructures et la répartition des responsabilités et actions auprès d’un grand nombre d’acteurs, probablement trop grand. La commission devra ensuite formuler des recommandations à cet égard.” Par ailleurs, les conséquences de l’aménagement du territoire wallon ne sont pas à négliger. Selon Veronica Cremasco, présidente de la commission de l’aménagement du territoire du Parlement de Wallonie, la gestion du territoire wallon est un enjeu crucial afin de limiter au maximum les dégâts liés à des phénomènes météo extrêmes, et se pencher sur la question de où et comment on construit – ou on ne construit pas – sera un thème important de cette commission”.
Le coprésident régionale liégeois Olivier Bierin a par ailleurs été désigné comme rapporteur de la commission d’enquête.

Les travaux de la commission d’enquête commencent ce vendredi 10 septembre pour une durée de trois mois, au terme de laquelle des recommandations seront établies. Celles-ci pourront conduire à l’élaboration de toute proposition de modification décrétale ou réglementaire utile. De nombreux acteurs de terrain et experts seront auditionnés afin de donner toutes les clés de compréhension aux parlementaires pour mener leur mission à bien.