La guerre du financement, sur fond de guerre des réseaux, ne doit pas occulter l’enjeu fondamental qui est un saut qualitatif de tout notre parc d’infrastructures scolaires !

Il faut viser un saut qualitatif de l’ensemble du parc immobilier scolaire. C’est un enjeu de société, affirme notre députée Veronica Cremasco. Et le défi est de taille. On estime que ce vaste chantier coûtera près de 1,2 milliards.
A cet égard, la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de consacrer la plus grande part des fonds du plan de relance et de résillience européen, soit 230.000 millions d’euros, aux infrastructures scolaires. Un choix salué par Ecolo.

En effet, nos établissements scolaires souffrent d’un déficit chronique d’investissement qui le rend aujourd’hui inadapté aux enjeux et défis de demain. Nos écoles doivent impérativement redevenir un cadre propice à l’épanouissement, à l’interaction et aux apprentissages. Pour ce faire la qualité architecturale est une valeur qui doit guider les processus vers une conception créative des bâtiments, des performances optimalisées, une insertion dans l’environnement stimulante, une maintenance sur le long terme intégrée,… Pour les écoliers, les étudiants, les enseignants, les parents etc.

C’est cependant autour de la clef de répartition initialement décidée par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles que les débats se sont tendus. Le SEGEC (Secrétariat général de l’enseignement catholique), notamment, a fait part de son incompréhension soulignant ne pas comprendre que WBE, qui scolarise 15% seulement des élèves de Wallonie et de Bruxelles, puisse ainsi capter à lui seul plus de la moitié du financement européen.

Face au risque de voir de vieilles querelles entre réseaux occulter l’enjeu principal de ce financement, nos députés Ecolos Veronica Cremasco et Kalvin Soiresse ont questionné le Ministre F. Daerden en session parlementaire, le 22 mars dernier (voir interventions complètes en pièces jointes). Comme souligné dans La Libre, « suite à ces interventions, le Ministre a annoncé que la clé de répartition serait revue et les éléments composant le calcul, nuancés. »

Par ailleurs, le groupe Ecolo a rappelé dans un courrier de réponse aux nombreux interpellateurs.trices que son approche était globale, transversale et qualitative, mettant un point d’honneur à viser un saut qualitatif de l’ensemble des établissements scolaires. Il a en outre rappelé ses engagements :

  • Continuer le travail parlementaire pour le maintien, voire l’augmentation des ambitions budgétaires afin que l’effort d’investissements aille au-delà des montants débloqués dans le cadre du Plan de relance européen.
  • Œuvrer pour que l’ensemble des fonds qui seront investis dans le processus de rénovation soient répartis de manière équitable et équilibrée en fonction de l’identification des besoins dans tous les réseaux, mais aussi des ajustements annoncés et des concertations menées par le gouvernement

Enfin, une enquête auprès des écoles a été lancée pour arriver à catégoriser les types de travaux à réaliser et les prioriser. Selon Ecolo, ce cadastre et ces priorités doivent permettre, enfin, d’avoir une action structurée de rénovation sur l’ensemble du parc des infrastructures scolaires. En effet, le cadre de chaque enfant est loin d’être équitable partout en communauté française. Et, il s’agit de donner de réelles conditions d’épanouissement équitable à chacune et chacun.

 

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