Le Gouvernement de Wallonie a adopté, ce jeudi, la liste des Villes et communes sélectionnées à la suite de l’appel à projets « Communes pilotes Wallonie Cyclable » qui avait été lancé en septembre 2020, sur proposition du Ministre de la Mobilité Philippe Henry.

173 candidatures ont été transmises au SPW Mobilité et Infrastructures : les dossiers recevables ayant obtenu au moins la moitié des points ont été sélectionnés, ce qui représente un total de 116 communes, pour un subside global de 61 ,2 millions d’euros, soit 21,2 millions de plus que l’enveloppe initialement prévue pour cet appel à projets.

On peut dire que la Wallonie entre ainsi dans une nouvelle aire en termes de soutien à la politique cyclable locale. En effet, ce soutien est 10 fois supérieur au précédent appel à projets de 2012. 

En région liégeoise, 13 communes ont été retenues, pour investissement total de 9.500.000 euros :

  • Ans – 750.000 euros
  • Chaudfontaine – 750.000 euros
  • Esneux – 300.000 euros
  • Flémalle – 750.000 euros
  • Fléron – 500.000 euros
  • Herstal – 1.200.000 euros
  • Liège – 1.700.000 euros
  • Neupré – 300.000 euros
  • Oupeye – 750.000 euros
  • Seraing – 1.200.000 euros
  • Soumagne – 500.000 euros
  • Sprimont – 300.000 euros
  • Visé – 500.000 euros

Le député liégeois et coprésident de la régionale Ecolo de Liège, Olivier Bierin, s’est réjoui de cette annonce : « La mobilité douce constitue un enjeu stratégique pour l’arrondissement liégeois. Rappelons-le, Liège est une des villes les plus embouteillées de Wallonie, et les communes de la périphérie souffrent également beaucoup de la densité du trafic ! »

Et Veronica Cremasco, députée liégeoise et coprésidente régionale d’ajouter : « Favoriser la mobilité douce, en prenant en compte tous les enjeux qu’un tel développement implique, c’est investir dans une mobilité apaisée pour des communes plus agréables : moins de pollution aérienne, sonore et visuelle : tout le monde en sort gagnant ! »

Pour rappel, l’objectif est d’élaborer dans ces communes une véritable stratégie de développement de l’usage du vélo au quotidien, à travers un réseau structurant qui relie différents pôles d’attractivité (gare, commerces, zoning, administration, hôpital, école etc.).

Autre critère déterminant : l’amélioration du confort et de la sécurité des cyclistes, grâce à l’aménagement d’infrastructures séparées ou à la limitation et le contrôle de la vitesse.

Le projet devait également prendre en compte la problématique du stationnement des vélos, ainsi que la sensibilisation à la pratique du vélo comme mode actif (organisation d’un brevet cyclistes dans les écoles par exemple).

L’intérêt d’un appel à projet « Communes pilotes » est donner les moyens aux communes les plus volontaristes d’avoir rapidement un impact significatif en matière de développement du vélo utilitaire.

Des catégories de communes ont été fixées en fonction du nombre d’habitants. Pour chacune des catégories, un montant a été déterminé : cela va de 150.000 euros à 500.000 euros pour Visé, Fléron, Soumagne et jusqu’à 1,7 millions pour Liège, par exemple.

Les dossiers de candidatures devaient démontrer la vision de la stratégie cyclable des communes. Elles ont maintenant quatre mois pour présenter au SPW Mobilité & Infrastructures des dossiers d’aménagements concrets à réaliser.

Comme l’objectif est de soutenir de manière forte le développement des infrastructures cyclables sur le territoire wallon, le taux d’intervention de la Région s’élèvera à 80% des travaux subsidiables, le financement complémentaire étant apporté par la commune.

La volonté de soutenir les communes en matière d’infrastructures de mobilité active ne s’arrêtera pas là. Le Ministre de la Mobilité Philippe Henry, prépare déjà une suite à cet appel à projets pour les années 2022-2024. Il s’agissait en effet d’un premier appel « pilote » dont les enseignements seront tirés. La partie n’est donc pas terminée, les communes peuvent donc déjà se préparer à une seconde manche, pour laquelle les modalités sont en cours de réflexion.