Jacky c’était le charisme. Celui qui a donné une image à Ecolo. Un regard bleu d’acier, une analyse fine, une force de négociation qui a mené le parti à la victoire en 1999, et à la coalition arc-en-ciel. Impeccable dans ses costumes trois-pièces, un tantinet trop grands au début, il a révolutionné la manière dont les écologistes se projetaient, et étaient perçus. Jacky aura transformé Ecolo, faisant passer le parti d’un mouvement à une véritable structure, dotée d’une organisation lui permettant d’affronter l’arène politique, et de se montrer prêt à participer au pouvoir.

Jacky, c’était Liège, sa ville de cœur. C’était la gouaille, l’humour, la formule cinglante. La bonne fourchette, autour des recettes italiennes qu’il partageait chez lui. C’était des soirées mémorables, de retour d’un Conseil de fédération, à déconstruire le monde et à le reconstruire. C’était une fidélité en amitié et une envie qui ne l’aura pas quitté de connecter les anciens et les modernes.

Jacky, c’était l’écologie politique. Celle qui, en trente ans de carrière, a amené des dizaines voire des centaines de jeunes, des années nonante à aujourd’hui, à s’engager, à militer, à défendre leurs idées et à battre la campagne, pour un autre modèle de société. Ardent défenseur d’une écologie « qui ne se résume pas à défendre les petits oiseaux », Jacky aura constamment défendu la nécessité, pour les écologistes, de s’ouvrir et de parler à tous.

« L’écologie est un plaisir et doit le rester. Je me suis toujours beaucoup amusé » déclarait-il encore en 2014. Cet enseignement aura marqué beaucoup de ceux qui auront eu l’occasion de le croiser.

Nous te devons tellement. Nous ne te remercierons jamais assez pour tout cela.

Au revoir Jacky.

Et merci.

Les écologistes liégeois, passés, présents et à venir.

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